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La revue Spirale

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La revue Spirale, édité par Erès propose un numéro 53 intitulé « Touche pas à mon école maternelle » coordonné par Catherine-Juliet Delpy. Dans cette revue la grande aventure de monsieur bébé se poursuit à l’école maternelle mais pas n’importe laquelle : une école où les enfants jouent… On y lira notamment la contributions d’Anna Pinelli, coordinatrice petite enfance qui propose un lieu unique d’accueil personnalisé pour les enfants entre 0 et 6 ans. Isabelle Kowalski psychologue scolaire dénonce les souffrances institutionnelles vis-à-vis des enfants, mais aussi des parents et encore des enseignants. Véronique Rivière, directrice d’école et membre de l’ AGSAS nous invite à repenser l’entrée des tout-petits (et des autres) à l’école maternelle. La pédagogie Freinet existe aussi à la maternelle ; c’est ce que j’ai ten,té de dire dans un article intitulé « l’enfant auteur de ses apprentissages » Patrick Ben Soussan qui signe l’édito nous convie à relire Foucault « les anormaux » et surtout à nous engager dans la résistance. Dans ma circonscription, par un courriel du 4 juin 2010, l’inspection nous demande de faire passer à nos élèves une partie des évaluations de Grande section proposées par le ministère avant la fin de l’année scolaire! Pendant ce temps, « Scornet » interroge : « L’enfant accepte-t-il facilement de lâcher son doudou ? » Alors résistons, résistons pour que « la maternelle fasse école » mais pas n’importe laquelle, une école accueillante, chaleureuse et émancipatrice. ****************************************************** Spirale et près de 80 associations se sont retrouvées le 26 mai place de la Concorde pour des Etats GénérEUX de l’Enfance. A cette occasion était diffusé un épais cahier de doléances avec notamment un texte de l’ ICEM qui demande que l’étude de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant figure aux programmes officiels. J’y ai croisé des enseignants, des éducateurs, mais aussi des médecins, des juges, des travailleurs sociaux, et même des parents, tous réunis pour entendre Catherine Dolto, Bernard de France, Serge Tisseron, Sylviane Giampino et beaucoup d’autres. Cette mosaïque d’associations dessine le tableau sombre d’une enfance en danger voire d’une enfance dangereuse. Les enfants d’aujourd’hui sont dans une situation complexe qu’on le peut simplifier sans les trahir. « Les cahiers de doléances des états générEUX pour l’enfance sont une première réponse collective aux états généraux de l’enfance, mis en place à la va-vite en ce début d’année 2010 par le gouvernement. D’autres réponses suivront, d’autres mots, d’autres actes. L’enfant n’est pas un objet à protéger, il est une personne à part entière, à la fois même et autre, radicalement et cette ressemblance et cette altérité nous engagent à ses cotés, à édifier avec lui d’autres élans, d’autres zèles que les lieux communs retrouvés dans les propositions des états généraux. Les enfants d’aujourd’hui peuvent compter sur nous pour tenir d’autres discours et féconder d’autres actions afin qu’advienne un grand et vrai Projet digne de l’enfance. » Agnès Joyeux La revue Spirale